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Heinrich Adolph Reuland (1838-1893)

16.06.1838- 29.04.1893

Fr. [Frater = Frère = Bruder] Johannes vom Kreuz; Heinrich Adolf Reuland;

Henri-Adolphe Reuland (Pseud.: H.A.R.)

Dès son enfance, Heinrich Adolph Reuland (né et décédé à Larochette) fut condamné à se déplacer à l'aide d'une béquille, en raison de plusieurs fractures d'une jambe mal guéries. Il accomplit une formation de tailleur.

En 1855, il s'installa à Arsdorf avec sa famille qui, en 1868, revint à Larochette, où il présida l'Association des artisans pendant plusieurs années et dont il fut le bibliothécaire. Devenu relieur, Heinrich Adolph Reuland bénéficia du soutien et de l'encouragement du curé Johann Jakob Didier. En 1889, il reprit dans la ville de Luxembourg l'atelier de sa sœur Thérèse, devenue religieuse dans l'ordre des carmélites. Situé à Luxembourg, cet atelier fabriqua des broderies et des peintures à l'aiguille présentant des motifs religieux.

En 1890, Heinrich Adolph Reuland entra lui aussi en tant que tertiaire dans l'ordre des carmélites, au sein duquel il porta dès lors le nom de frère Jean de la Croix.

Heinrich Adolph Reuland écrivit de la littérature triviale ainsi que des histoires de chevalerie et d'aventures pour la jeunesse, dans lesquelles il proposa une vision romantique de l'histoire et des légendes, à l'attention du grand public.

Par ailleurs, Heinrich Adolph Reuland publia de la littérature d'édification et des poèmes en dialecte de Larochette. Autodidacte en matière de géographie et d'histoire, il fit l'éloge des paysages de la vallée de l'Ernz, de la localité de Larochette et de la région de l'Oesling.

Heinrich Adolph Reuland fit ses débuts littéraires en 1863 avec le récit Homburg und Heringen oder Die Todfeinde, publié dans Luxemburger Wort. À partir de 1883, il fut écrivain indépendant et collaborateur de journaux, de magazines et d'annuaires luxembourgeois et étrangers, tels que Das Luxemburger Land, Das Vaterland, Luxemburger Marienkalender ou encore Luxemburger Hauskalender.

Il entretint des correspondances avec Martin Blum, Jakob Prott et Jean-Baptiste Olaf Fallize ainsi qu'avec Wilhelm Herchenbach à Düsseldorf et Nicolas Gonner à Dubuqe, IA. Il réalisa notamment une série de livres pour le compte de Nicholas Gonner qui en fit cadeau aux fidèles abonnés de son journal, la Luxemburger Gazette. Der Raubritter von Heringen und der Kreuzfahrer von Fels est une adaptation littéraire de la légende de la fontaine du Château de Larochette, le même motif a été repris par Nik Welter dans Der Burgfrau Tod et par Bernard Pir dans Raubritter und Kreuzfahrer.

 

[Source : http://www.autorenlexikon.lu/page/author/159/1599/FRE/index.html]